dimanche 20 juin 2010

Plongée à Papa Whisky, dérivante avec mon chéri....

Ce jour-là, nous étions les deux seuls à plonger chez Fluid. Un temps gris avait probablement fait renoncer certains...
Christophe nous a donc proposé une dérivante du côté de Papa Whisky... et voici les images de nos rencontres...
tout commence par un  nudibranche qui aime les sensations fortes, la tête en bas ce Chromodoris lochi n'a peur de rien. 

Je surprends ensuite un poisson ange empereur (Pomacanthus imperator). C'est le plus grand des poissons anges de Polynésie, sa taille peut avoisiner les 40cm, habituellement plutôt fuyant aux bruits de mon appareil, celui-ci me laisse le temps de faire plusieurs clichés dont un de face que j'aime beaucoup et qui suit 
Sur ce dernier on voit bien le dessin en forme de masque, qui lui vaut parfois le surnom de poisson ange masqué... 


Nous avons de nouveau croisé la route d'un nudibranche, mais celui-ci reste non identifié à ce jour, il est blanc avec des points jaunes, les branchies et les antennes sont bleues, ainsi qu'un liseré sur le bord de la jupe... Avis aux connaisseurs... 
ce poisson-faucon à taches de rousseur (Paracirrhites forsteri) semble vouloir jouer à cache cache...il ira en effet quelques instants après cette photo se dissimuler dans les ramifications du corail...


En voulant m'approcher d'une cavité cette grande crevette nettoyeuse (Stenopus hispidus) s'est approchée de très prêt de mon objectif.... peut-être avait-elle l'intention de nettoyer la vitre de  mon objectif....
Bien cachée dans un recoin cette loche à hexagones (Epinephelus hexagonatus) me surveille du coin de l'œil.
La cohabitation n'existe pas que dans les grandes villes ici un poisson lézard et les grandes crevettes nettoyeuses semblent s'entendre parfaitement bien...


Revoici notre colocataire d'un peu plus près, il s'agit d'un poisson-lézard gracile (Saurida gracilis), sa taille est bien supérieure à celle des autres poissons-lézard, en moyenne une trentaine de centimètres...
Ce poisson chèvre à bandes (Parupeneus multifasciatus) a été surpris en train de fouiller le sol avec ses barbillons, c'est un poisson suporter de l'ASM ses nageoires sont jaunes et bleues! 

La première fois que j'ai plongé sur ce site notre palanquée a croisé une myriade de ces petits poissons-papillons pyramide, et depuis je les associe à ce site. Ils me font penser à depuis flocons de neige virevoltant...Ils se nourrissent de plancton en pleine eau, et sont de ce fait fréquemment observés dans les passes ou sur les pentes externes à la marche des tombants, exactement là configuration du site...

Plus près des cavités ce petit canthigaster moucheté (Canthigaster solandri) accepte de prendre la pause afin de filer rejoindre son compagnon caché un peu plus bas...



 Probablement en train de se reposer nous surprenons cette tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) d'une belle taille. Je ne prends pas beaucoup de clichés pour ne pas la déranger.
Un magnifique Triton est posé juste à côté de la tortue, peut-être s'en sert-elle comme d'un porte voix lors des grandes bringues sous marine... qui sait, en tout cas c'est assez rare d'en voir pour le signaler.

Un petit crabe ressemblant à une pierre se cache dans les branches de l'acropore, si vous connaissez son petit nom n'hésitez pas à me le donner...
Toujours dans les branches d'une acropore un anthias de Moorea (Pseudanthias mooreanus) a trouvé refuge. Ces petits poissons gracieux avec leurs couleurs magnifiques et leurs grandes nageoires sont parmi mes préférés

Et voici encore deux petits poissons et un crabe qui jouent à cache cache...
Ces juvéniles de demoiselles à trois taches (Dascyllus trimaculatus) sont facilement reconnaissables avec leur tache bleu clair sur la nuque et sur les côtés. Ils vivent une relation commensale avec l'anémone Heteractis magnifica ce qui signifie que l'anémone fournit une partie de sa propre nourriture au commensal, en revanche elle n'obtient aucune contrepartie évidente de ces derniers (la relation est à bénéfice non-réciproque). Le commensalisme est une association non-destructrice pour l’hôte (ce qui le différencie du parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en présence du commensal et, le plus souvent, « ignore » tout de la relation. Les survies des deux organismes sont interdépendantes. C'était la petite partie instructive de cette article! hi hi hi


En sortant les sommets de Tahiti étaient bien couverts... au premier plan l'hôtel Manava sur Punaaiua.
A très vite pour de nouvelles aventures.

plongée aux éboulis (7 février 2010, avec Fluid et François en DP)

Le site des éboulis est un site dans le lagon, dont la profondeur maximale est de 20m. Cette plongée est la dernière que j'ai fait avec François avant qu'il ne quitte le territoire pour la métropole. C'est une plongée que je qualifierai de "plongée d'observation". Ce qu'il faut surtout maîtriser c'est sa stabilité pour ne pas remuer de grands panaches de sable qui perturbent totalement et plutôt durablement la visibilité le temps de la plongée. Comme je le disais ce site est dans le lagon, et au milieu du fond sableux se dresse quelques amas de coraux qui concentrent des espèces aussi diverses que variées. Comme j'ai un gros faible pour les nudibranches et que lors de cette plongée nous en avons vu des magnifiques, je vais commencer par eux :



Glossodoris hikuerensis , ce nudibranche est paticulièrement grand, il doit faire environ entre 7 et 10 cm. Plusieurs specimen étaient présents sur le site...un vrai régal, merci à François de les avoir déniché pour nous! 



A proximité de Glossodoris hikuerensis, se trouvait cette espèce que nous n'avons pas pu identifier, je pense qu'il s'agit de la famille des Glossodoris, mais je ne connais pas l'espèce....


Plus classique et observé régulièrement un Glossodoris atromarginata, se baladait seule sur le sable, nous avons également vu un tout petit spécimen de cette espèce sur une feuille, malheureusement la photo est pleine de "neige", je l'ai donc effacé. Mais il semblait vraiment seul au monde! 
A la limite de l'image un poisson-ver à une tache (Gunnellichthys monostigma). Ce petit poisson très fin (mais environ 10cm de long), est très craintif et à la moindre alerte il se réfugie dans un trou qu'il creuse dans le sable. Il se reconnait grâce à une tache noire caractéristique située à l'arrière de l'opercule...Quand j'aurai de nouveau un appareil j'essayerai de vous proposer une photo plus détaillée...
Dans un petit trou j'ai découvert la cachette d'une blennie, probablement une blennie de Dussumier (Aspidontus dussumieri). Je n'ai pas observé beaucoup de ces petits poissons depuis que je suis en Polynésie, alors qu'en Méditerranée, elles faisaient parties de mes "modèles" préférés...

Aux éboulis, en général c'est un festival de ptérois, c'est aussi le seule site que je connaisse sur Tahiti où l'on peut voir "Pterois volitans" mais il était absent ce jour-là! Ici c'est un ptéroïs à antennes (Pterois antennata) qui prend la fuite que vous pouvez observer.


Un peu plus loin son cousin, dont les couleurs rouges sont renforcées par l'éclairage du phare de Samuel.

 
Dérangé par le phare, il se met en mouvement déployant toutes ses nageoires dans une danse pleine d'ondulations, mais attention ne vous y laissez pas tromper les piqures de ces poissons sont extrêmement douloureuses
 
Nous croiserons aussi la route de l'un de leur cousin, le ptéroïs à ocelles (Dendrochirus biocellatus). Ses nageoires sont à la fois utilisées comme leurre pour attirer ses proies(petits poissons et crustacés) mais aussi comme apparat dissuasif face à d'éventuels prédateurs. Cette espèce fuit la lumière, de ce fait elle est plus généralement observée la nuit. 


De temps en temps on peut aussi croisé des plongeuses pas très "nette", mais c'est assez rare tout de même!! hi hi hi


Un chirurgien brun-noir (Acanthurus nigrofuscus) à gauche et une demoiselle à queue jaune (Dascyllus flavicaudus) semble vouloir lier connaissance autour d'une patate de corail...
La famille des gobies est la plus importante parmi les familles de poissons marins. Ils faisaient aussi partis de mes sujets de prédilection lors de mon séjour en Corse, ici ils sont beaucoup plus difficiles à observer et surtout à prendre en photo! Ci-dessus je pense que nous sommes en présence d'un gobie du genre éviota, éviota à ligne blanche (Eviota albolineata). Ce gobie est vraiment petit 3 à 4 cm au maximum, et craintif... ce qui ne rend pas la prise de cliché facile...

Ce site est aussi un zone où l'on peut observer après parfois plusieurs minutes de recherche, des crevettes de Thor (Thor anboisnensis) est toute petit (entre 0,5 et 2cm au maximum), sa petite taille et la précision de mon appareil ne me permette pas de vous donner une photo plus précise, je vais donc en emprunter une pour que vous puissiez la voir plus facilement : 

Photo prise par Alain GOYAU, en Martinique (source : http://doris.ffessm.fr/gestionenligne/photos/thor-amboinensis-3.jpg)
Ces crevettes sont de véritables danseuses de salsa...

Discrètement posé sur un fond de sable un poisson scorpion de Poss (Scorpaenopsis possi) est à l'affût, ceci dit entre nous, il peut faire beaucoup mieux en terme de camouflage... ;o)

 
Bien perché sur un rocher ce poisson lézard à deux taches (Synodus binotatus) prend la pose face à Samuel! Il mesure un peu plus d'une quinzaine de centimètres, et se laisse approcher facilement pour peu que l'on ne fasse pas trop de mouvements brusques.

Pour finir la plongée et regagner le bateau nous avons déambulé dans un petit jardin sous-marin parsemé de cachette pour la faune sous-marine...

Et pour conclure un petit portrait de mon guide de palanquée préféré :


A très bientôt les amis pour de nouvelles aventures sous-marines...