lundi 12 janvier 2009

Poissons-clowns and Co.

Dans la même famille que les demoiselles, les poissons-clowns sont devenus célèbres avec le dessin animé Némo, il y a quelques temps. Marin (le papa) et Némo sont, je pense, inspirés des poissons-clowns à trois bandes (Amphiprion ocellaris). Espèce que l'on ne rencontre pas en Polynésie Française, néamoins nous pouvons observer leur cousin que sont Amphiprion chrysopterus. Le juvénile de cette espèce a deux bandes blanches sur le corps, une fois qu'il est adulte ses bandes changent de couleurs et deviennent bleu électrique. Ils vivent en intéraction avec les anémones urticantes Heteractis magnifica principalement. Ils apprécient les eaux bien renouvelées, et on peut ainsi les voir aussi bien dans le lagon que sur la pente externe. Le succès du film n'a pas eu de très bonnes conséquences pour les poissons-clowns, la demande a augmenté d'un coup pour l'aquariophilie ce qui a conduit certains pays à réglementer la capture de ces espèces, en revanche dans des pays plus pauvres les captures ont été beaucoup trop nombreuses, ce qui représentent bien sur un danger pour l'équilibre de l'espèce localement et pour l'écosystème dans lequel ils vivent...
Même si ce ne sont pas les vrais Némo ils sont malgré tout très jolis et assez marrant à observer jouant dans leur anémone. Une autre espèce de demoiselles a été observée en train de partager une grande anémone, il s'agit de demoiselles à trois taches (Dascyllus trimaculatus). Maintenant place aux images...


Amphiprion chrysopterus, adulte


Amphiprion chrysopterus, adulte


Amphiprion chrysopterus, juvénile


Amphiprion chrysopterus, juvénile et demoiselles à trois taches (Dascyllus trimaculatus)

samedi 10 janvier 2009

Les demoiselles

Elles appartiennent à une grande famille qui compte plus de 300 espèces. Ces espèces sont réputées agressives envers les prédateurs et ce malgré leur petite taille, en générale une dizaine de centimètres au maximum. Leur coloration varie énormément en fonction des régions et des espèces. Les demoiselles que l'on appelle couramment les poissons fermiers sont herbivores et défendent énergiquement leurs champs d'algues. Quiconque s'approche trop près de son champs d'algues se risquent à une attaque de la demoiselle propriétaire. Il n'est pas rare en plongée de les entendre « grogner » ou plutôt « ronronner » et elles n'hésitent pas à mordre la combinaison ou à cogner la vitre du masque... Vous voilà prévenus!!!

D'autres espèces, telles que les Chromis, sont planctophages, d'autres ont une alimentation mixte (zooplancton, algues, petits invertébrés...). C'est également dans cette grande famille que nous trouvons les poissons clowns mais ils feront l'objet d'un prochain article. Ces espèces n'ont pas d'intérêt halieutique mais sont très recherchées en aquariophilie.

Au cours de nos plongées nous avons pu observer et photographier les epèces suivantes:



Demoiselle à queue jaune (Dascyllus flavicaudus)


Chromis moitie moitie (Chromis dimidiata)


Chromis nains (Chromis acares)


Chromis vert (Chromis viridis)


demoiselle à queue blanche (Dascyllus aruanus)


Demoiselles paon (Pomacentrus pavo)

samedi 3 janvier 2009

Rencontre inattendues avec les dauphins

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui c'est plutôt une expérience que j'ai choisi de vous raconter, faute de photos...J'espère que cela vous plaira et en attirera certain(e)s vers la plongée....

Le bateau quitte le club vers 8h30 ce matin, sur le trajet les palanquées sont établies et je dois plonger avec JPV et Marc. Direction les rives de Punaauia où les dauphins sont présents. Nous sommes alors à l'aplomb du plateau aux tortues. JPV me propose d'essayer de trouver les hétérocongres qui vivent généralement dans la zone sur les fonds sableux. Nous nous mettons rapidement à l'eau et première rencontre plutôt sympathique, deux tortues imbriquées dont une relativement grande (70cm). JPV nous entraîne ensuite sur les fonds sableux où nous croisons la route de quelques juvéniles de balistes bleus, toujours aussi élégants. En revanche pas de traces des hétérocongres... Après 20min à avancer sur les fonds sableux, bercés par le chant des dauphins qui restent invisibles, nous avons un peu perdu le chemin du retour du fait de la monotonie du paysage...JPV décide d'aller voir en surface, avec Marc nous patientons à 10m de profondeur environ. Et là, la magie opère : un dauphin apparaît à une vingtaine de mètres de nous, il continue de s'approcher mais reste tout de même à bonnes distances. Il tourne un peu, nous observe, nous sonde probablement puis s'en retourne.... non sans avoir provoqué en moi un sentiment d'apaisement total, comme si le temps s'était arrêté durant de cette rencontre furtive...absolument MAGIQUE... Nous les reverrons encore à deux reprises sur notre chemin de retour et à chaque fois la magie opère. Je comprends mieux ainsi pourquoi les dauphins sont parfois utilisés à des fins thérapeutiques...Le sentiment ressenti ce matin est une chose que je ne peux que souhaiter à tout le monde, que ce soit en voyant des dauphins où dans une toute autre occasion, cela valait le coup de se perdre un peu sur les fonds sableux...Un véritable apaisement et quelques instants où le temps s'est figé, moments que je ne suis pas prête d'oublier...


Une silhouette furtive s'est figée sur la carte mémoire de l'appareil...


Les mêmes ou leurs copains mais en surface...

vendredi 2 janvier 2009

Les balistes

Les balistes sont facilement reconnaissables à leur corps en forme de losange aplati sur les côtés. Leur peau est épaisse est recouverte de grandes écailles jointives qui ne se chevauchent pas. Leurs yeux sont éloignés de la bouche pour se prémunir des épines d'oursins et peuvent bouger de manière indépendante. Ils ont un régime alimentaire varié (coquillages, oursins, gastéropodes, crabes...). Du fait de cette mobilité oculaire, la femelle peut jeter un œil sur les éventuels prédateurs tout en gardant l'autre sur ses œufs. Lors de la période de ponte, comme en ce moment sur Tahiti, les femelles et les mâles gardent farouchement leur progéniture. Il faut être relativement prudent parce qu'ils n'hésitent pas à charger dès lors que l'on pénètre sur leur territoire qui court sur toute la hauteur de la colonne d'eau, mieux vaut donc s'éloigner de manière latérale très rapidement. Cela est parfois suffisant ou pas (hi hi hi). Reste ensuite des moyens moins conventionnels et un peu plus violents (coups de poings, de palmes, de ce qu'on a sous la main!!!) pour s'en débarrasser. Pourquoi autant de violence me direz vous, et bien tout simplement parce que les balistes ont des mâchoires armées de dents puissantes qui peuvent causer de grave lésions aux intrus imprudents.


Baliste à queue rose (Melichthys vidua)


Baliste titan (Balistoides viridescens)


Baliste titan (Balistoides viridescens) quand je vous disais qu'ils avaient de belles dents!


Baliste bleu (Odonus niger)


Baliste carène (Sufflamen bursa)


Baliste picasso (Rhinecanthus aculeatus)


Baliste picasso à chevrons (Rhinecanthus rectangulus)


Baliste strié (Balistapus undulatus)